Le secret comporte une dangerosité. Non seulement il interdit la vérité, mais il l’occulte en la masquant ou en la déformant, et ainsi arrête toute recherche et réflexion.
Les secrets de famille sont liés aux origines, à la différence des sexes et des générations, et sont imprégnés de honte et de culpabilité qui entraînent des blessures narcissiques. Il y a des secrets intimes liés à notre autonomie qui sont légitimes et procurent la perspective de la réflexion ; ils ont leur source dans le vécu intime, mais leur contenu est universel (la pulsion est intime, mais tout le monde est concerné). L’interdit du secret intime protège la personne et sa liberté, le secret familial protège le clan contre l’individu et sa liberté jusqu’à l’empêcher de penser.
Selon Lacan, avec le Nom du père, la paternité, l’homme intègre dans sa chair la vérité de la loi fondamentale de l’existence qui est le même que la loi du discours ; cette loi qui parle de différences de sexes et de générations ; justement c’est cette loi qui est transgressé dans les secrets de famille. De ce fait, la loi du discours est mis en question parce que son intégration est affectée. L’homme intègre cette loi en tant que vérité essentielle garantie par le Nom du père. L’essence du secret de famille est contre la vérité et la liberté, notions liées à la raison selon les philosophes. Le secret de famille impose l’interdit de poser des questions en donnant l’habitude à se conformer à l’apparence, sous la menace de la perte de l’affection parentale. Le camouflage du secret émet des signes forcement contradictoire qui entravent la pensée. Un secret dévoilé perd sa force, se banalise. Les plus abominables perdent leur unicité et en se prenant dans le discours se déchargent de leur poids affectif.
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Auteur |
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Eustathia PAPAVASSILOPOULOU |
Référence |
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RA001-13 Partager, lever, taire un secret Journées d’Automne 2010 |
Catégories |
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Psychanalyse Théâtre Cas Clinique |