L’entretien à partir d’un texte littéraire s’est imposé à nous, de même que la thérapie par le jeu, comme une dynamique interne de l’enfance. Le texte sert alors de point de départ à la créativité et à la spontanéité de l’enfant, l’action du thérapeute étant passive.
Aude, douze ans, en lisant dans « Les cas de conscience d’un instituteur » le récit de la fugue du petit Aimé, nous explique pourquoi, elle aussi, a fait l’école buissonnière.
Jérôme, agressif, violent, passant dans les collèges sans se faire un ami. après avoir lu deux passages de la « Possession du Monde » a parlé de lui-même de ses difficultés et de sa soif d’être aimé…
Par d’autres exemples nombreux, nous pourrions montrer que le texte littéraire permet à l’enfant d’extérioriser ses problèmes. Il lui donne l’occasion de s’exprimer spontanément, disant ce qu’il est et ce qu il voudrait être, ce qu’est la vie et ce qu’elle pourrait être. Il ressaisit ainsi une part de la réalité qui lui échappait. Cette spontanéité de l’enfant, cette créativité naturelle devant un texte choisi pour lui, en même temps qu’elle permet au thérapeute de comprendre ses problèmes, a un effet cathartique : elle entraîne le déblocage de pulsions inconscientes qui perdent leurs forces d’obsession.
L’attitude du thérapeute consiste à encourager d’un regard, d’une parole, à savoir attendre, à approuver d’un signe de tête, en tous les cas à suivre l’enfant qui, lui, est le maître du jeu.
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Auteur |
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Colette Mercier-Nast |
Référence |
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RE1968-06 Supplément de l’Encéphale |
Catégories |
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Psychologie Littérature Lecture Enfance |