Quelle est la frontière d’un corps ? Voilà une question naïve, réaliste, voire hyperréaliste. Pour une question naïve, la réponse est forcément mystérieuse, car le mystère est devant nous ; il n’est pas ailleurs.
Les questions sont les enceintes des réponses, et une question parvient à son terme quand elle révèle son contraste.
Une frontière est un contraste premier, au-delà des barbelés et des murs. Une frontière, c’est le front de l’autre, son visage. C’est en cela que le territoire d’un pays sage ne borne pas sa frontière à des murs de rétention, ni sa nation à un stade anal.
La question initiale — Quelle est la frontière d’un corps ? — est naïve. La réponse mystérieuse, qui échappe au sens commun, y compris aux médecins (pour qui la frontière du corps est dermatologique), est que le corps est une frontière. Notre face est une interface, entre finitude — car on est mortel à chaque instant — et infini de toutes ces traces par lesquelles on demeure.
Le corps est une frontière qui relève de l’autre, et notre véritable peau est éthique ; c’est une poétique, c’est le langage.
Cette corporéité, où le soi relève de l’autre, trouve son expression dans la géométrie du vivant, à savoir la géométrie fractale. Tel le sens de ce travail.
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| Auteur |
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| Youssef Mourtada |
| Référence |
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| RA021-01 Frontières Journées de Automne 2023 |
| Catégories |
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| Psychopathologie de l’expression Poésie Enfance Adolescence Personnes âgées |



