Le recueil de poèmes Les Planches courbes est publié en 2001. Il contient plusieurs sections, dont un récit en prose, paru une première fois en 1998, qui donne le titre à l’ensemble de l’ouvrage. Les planches courbes figurent tantôt un navire, tantôt une simple barque, dont la forme est tout à la fois berceau et cercueil. Dans l’apologue initial, un homme grand, très grand, fait traverser un fleuve à un enfant en le portant sur ses épaules ; le géant et l’enfant s’abîment dans les étoiles. Les motifs engendrés dans ce récit en prose resurgissent dans l’ensemble des poèmes et engendrent une constellation d’images autour de la barque et du passeur :
« Et on ne sait encore / Si c’est rive nouvelle, ou le même monde. »
La poésie de Bonnefoy n’impose pas de sens, et chacun peut rêver son propre itinéraire. Le poète nous invite à naviguer, à passer des frontières : entre le réel et le rêve, entre l’enfance et l’âge adulte, entre la mémoire mythique et la mémoire individuelle mythique, entre la vie et la mort, entre les mots qui s’usent et ceux de la poésie.
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Auteur |
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Sylvie Cassayre |
Référence |
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RA021-28 Frontières Journées de Automne 2023 |
Catégories |
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Littérature Poésie Mythologie Écriture Conte |