Dans la multiplicité de ses registres “ l’expression ” est “ une ”, qu’à partir du verbe elle s’accomplisse en langage, qu’à partir du geste elle s’accomplisse en œuvre plastique ou chorégraphique, qu’à partir du cri elle s’élabore en musique. Les rencontres et les interférences de ces registres se fondent dans cette “ unité ”, exaltent le sens ” dramatique ” de l’expression et mettent plus pleinement en lumière le “ Monde des Formes ” dont elle procède. Qu’un poème puisse être mélodique, qu’une toile puisse être lyrique, qu’une symphonie puisse être colorée, que la sonorité musicale ait ses phrases, que l’un et les autres développent des rythmes, renvoie à l’analogie poétique. André Breton apprend à la saisir comme reflet ” d’un monde ramifié à perte de vue et tout entier parcouru de la même sève ”, à la percevoir comme l’évidence… » illuminant une vie de relations ”. Cette analogie poétique est le creuset de l’image qui peut ” faire entrevoir et valoir la vraie vie ” absente ”.
A cet entrevoir, la psychopathologie peut aussi contribuer. Elle conduit aux relations essentielles qui nouent les phénomènes de la vie psychique. L’expression est intrinsèque à leur existence en même temps qu’elle est affirmation de l’expérience personnelle. C’est au travers de l’expression que ces phénomènes s’accordent au monde, que l’homme accède à » sa ” réalité et l’image jaillit dans ce mouvement; pour éclairer celui-ci, les propos du poète servent encore : il marque une ” tension vitale ”.
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| Auteur |
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| Osson Denise |
| Référence |
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| RR19723-03 Expression et Signe, n°3, 1972 |
| Catégories |
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| Psychiatrie Psychologie Neurologie Dessin Évaluation |



