L’œil écoute
Paul Claudel
Ce qui nous empoigne si violemment ne peut être que l’intention de l’artiste.
S. Freud
Boulevard Arago je passe un porche. Je suis dans la Cité Fleurie. J’en ai bien sûr entendu parler par les pétitions, les campagnes de presse qu’elle suscite. La voir, c’est différent. Les maisons à peine visibles sont pelotonnées dans le feuillage, les oiseaux chantent, les fleurs inattendues s’élancent avec vigueur. Il y a ici une correspondance entre les matériaux, les proportions. l’habitat et les alentours. Aucune fausse note.
Il en va de même dans les villages méditerranéens par exemple. Toutes les maisons concourent à la beauté du lieu, bâties sans plan d’ensemble, sans directive contraignante, chacun ajoutant ici ou là. en son temps, suivant ses besoins. Toutes les maisons s’épaulent l’une, l’autre. Rien ne choque. Rien ne frappe, sinon l’ensemble. Les matériaux sont ceux de la région proche, pas d’intrus malséants. De là naît un rapport, un équilibre qui fait que la laideur est absente. Couleurs, inventions des formes, matériaux, tout correspond. Il y a quelque chose de ce genre dans la peinture des enfants que j’ai appelé » l’ensemblage « .
Pour lire le texte complet s’inscrire ou se connecter
Auteur |
---|
Soisson Jacques |
Référence |
---|
RR19724-03 Expression et Signe, n°4, 1972 |
Catégories |
---|
Peinture Écriture Voix Psychopathologie de l’expression Enfance |