Preliminaires
Lorsque nous entendîmes parler pour la première fois de Jean, ce fut par une assistante sociale qui nous raconta qu’il avait été recueilli par son oncle à la suite du décès de ses parents survenu dans des conditions tragiques : meurtre suivi d’un suicide. L’enfant avait alors cinq ans. Il fut élévé avec son cousin plus jeune. Il avait maintenant douze ans et il était énurétique. C’est à ce propos que l’assistante sociale avait conseillé à son oncle venir avec son neveu nous consulter.
L’oncle de Jean ne nous parla pas du drame ancien, sinon pour nous dire que ce sujet n’avait jamais été abordé avec Jean n’avait jamais posé lui-même de questions. Jean suivait une scolarité normale, n’était pas un mauvais élève mais ne participait absolument pas à la vie de la classe et avait besoin de la stimulation constante de son oncle pour faire ou recopier des devoirs qu’il aurait pu très bien exécuter seul.
L’offre de psychothérapie que nous fîmes presque aussitôt fut repoussée par son oncle à plusieurs mois dans l’espoir que les choses pourraient s’améliorer spontanément, et il fut décidé que nous verrions assez irrégulièrement Jean, une fois par mois environ pendant six mois. Pendant cette période, l’enfant venait toujours accompagné de son oncle qui l’attendait. Il répondait brièvement aux questions générales. Nos tentatives de « verbalisation » furent un échec, mais nous remarquâmes que Jean acceptait avec plaisir d’effectuer quelques griffonnages hâtifs.
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| Auteur |
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| Bizouard Paul |
| Référence |
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| RR19761-01 Expression et Signe, n°1, 1976 |
| Catégories |
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| Pédopsychiatrie Dessin Étude de cas |



