Co-errances, essai imagé d’autobiographie universelle

Barthélémy Jean-Marie

Choisie, méconnue ou subie, l’errance ne s’exerce jamais ni à l’avantage ni au risque d’une blanche solitude muette, mais traîne toujours derrière elle le cortège murmurant, rêveur, nostalgique, douloureux, parfois tragique, d’ombres quittées, perdues, abandonnées avant, espérées plus loin, ne serait-ce que dans l’échappée réflexive, délibérée ou fantomatique, de soi-même…

Johannes Vermeer : l’intime entre le grain des objets et de la matière

Barthélémy Jean-Marie

Serait-ce un hasard si des « phénoménologues » tels queProust, Merleau-Ponty ou Maldiney furent tant fascinés parJohannes Vermeer ? Parce qu’ils y dénichèrent sans doute unesomptueuse illustration métaphorique de leurs principes etefforts respectifs pour accéder aux profondeurs, à la subtilitéet l’extension d’une intimité scintillante à travers les personnages et mises…

La métaphore de l’enfant étranger : double impasse, double promesse

Barthélémy Jean-Marie

Opportunément juché sur les épaules d’E.T.A. Hoffmann, bien placé donc, à se fier aux louanges de Freud qui l’encense comme « maître inégalé » de l’Unheimlich en littérature dans son célèbre article sur la question, nous nous proposons d’exploiter la veine métaphorique de L’Enfant étranger, merveilleusement filée tout au long…

Le clair-obscur, métaphore somptueuse de l’ambiguïté existentielle. Les enseignements du Caravage

Barthélémy Jean-Marie

Loin de se réduire à une emphase esthétisante, encore moins d’annoncer une tendance ou pire une mode, l’avènement puis l’apothéose du clair-obscur dans l’univers pictural correspond à une lame de fond à valeur de révolution copernicienne qui remet radicalement en question une vision du monde et de soi, précisément qui…

Figures rythmiques alternées, objectives et subjectives, de la mesure et de la démesure

Barthélémy Jean-Marie

« L’Homme est la mesure de toute chose… » Le fameux adage à coloration relativiste, issu d’Héraclite, n’en finit pas de laisser derrière lui un sillage tenace de songeries déjà fort embarrassant pour Platon. Il l’attribue sans vergogne à Protagoras, ce qui l’autorise à le momifier dans la rubrique des sophismes. Cette…

  • 1
  • 2