Résistance en création

« L’homme malade a besoin de rencontrer auprès du psychiatre à la fois accueil et résistance. »

Roland Kuhn, dans sa contribution publiée dans L’Ouvert — revue de l’Association internationale Henri Maldiney —, énonce les trois fondements de la relation particulière entre un être humain en souffrance psychique et son psychiatre : la rencontre, l’accueil et la résistance.
Nous pouvons transposer les fondements de cette relation dans notre domaine d’exercice : la personne en séance a besoin de rencontrer auprès de l’art-thérapeute à la fois accueil et résistance.
Nous observerons donc la résistance depuis notre point de vue d’art-thérapeute. Comment, dans l’espace art-thérapeutique, se matérialise la résistance qui pose le cadre interne ? Celle-ci influence-t-elle l’entre-deux de la relation transférentielle ?
Au préalable, nous verrons ce qui peut faire résistance chez l’art-thérapeute, tant vis-à-vis de l’institution que vis-à-vis de la théorie qu’il emprunte. Si l’art-thérapeute ne se soumet pas aveuglément à l’art-thérapie éphémère, mais l’éprouve par lui-même, il va remettre en cause la théorie ; il va diriger contre elle des attaques. Si elle survit, il peut s’en servir librement et de manière créatrice.
Nous allons avancer certains éléments observés en séance avec Mme Sue et tenter de découvrir si l’art-thérapeute, qui résiste et tente dans l’après-coup de la supervision de faire évoluer sa pratique, parvient à distancer son propre désir de création.
Mme Sue m’a été présentée, par la psychomotricienne de l’EHPAD où j’exerce, comme une personne qui a pratiqué la peinture au sein d’un groupe en atelier.

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Auteur

Claire Dournier

Référence
RA020-09
Résistance
Journées de Printemps 2023
Catégories
Cas clinique
Art-thérapie
Peinture
Personnes âgées