Lors du Colloque international de Besançon, en 1974, le sujet du « Soleil dans les dessins d’enfants » a été traité sur un plan formel. Il nous semble que ce thème, le soleil, est un moyen particulièrement intéressant pour les enfants psychotiques d’exprimer leur malaise et leurs joies, leur besoin de mettre de l’ordre dans une réalité peu compréhensible. Cette représentation, pourtant menacée par l’imitation de formes conventionnelles apprises, peut traduire et refléter l’état psychique de l’enfant avec une rare originalité.
Nous nous en servirons pour en faire l’illustration de dessins et peintures d’enfants psychotiques déficitaires d’âge scolaire. Il ne s’agit, en aucun cas, de sujets imposés ni même proposés, mais d’une sélection faite parmi des œuvres réalisées en atelier d’expression au cours des dernières années, et où le soleil figure à un titre quelconque.
Citadins dans leur quasi-totalité, ces enfants connaissent mal le soleil réel. Ils l’ont découvert à travers la Télévision, les livres illustrés et, surtout, la publicité. Il n’en est guère autrement pour les enfants d’intelligence normale. L’un d’eux s’est étonné, devant un coucher de soleil que nous lui avons montré, que le « soleil a perdu ses rayons ».
Les psychotiques ont des réactions très différentes de celles des simples déficients mentaux. Ces derniers posent des questions niaises : « Il parle, le soleil? » ou encore : « Les rayons du bas se couchent les premiers, sinon ils cognent la terre ! »
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| Auteur |
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| Brauner Françoise Brauner Alfred |
| Référence |
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| RR19753-03 Expression et Signe, n°3, 1975 |
| Catégories |
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| Art Pédopsychiatrie Psychopathologie de l’expression Dessin Étude de cas Évaluation |



