Constructions architecturales et modifications de l’environnement par l’enfant

à partir de matériaux informels : leur intérêt thérapeutique

Un atelier dit de « Déblocage scolaire » a été constitué, depuis quelques années, dans le cadre de l’Office public d’Hygiène mentale, dans le 3e arrondissement de Paris, dans un service d’enfants dirigé par le Dr G. Benoît.
Cet atelier a pour but d’accueillir des enfants présentant des refus scolaires massifs dans le domaine de la lecture, de l’écriture et du calcul. Cette population d’enfants est caractérisée par le fait que tous ont des niveaux intellectuels normaux ou même supérieurs, mais présentent par ailleurs des difficultés d’adaptation d’ordre affectif. Celles-ci sont à replacer dans le contexte social du quartier, où les familles souffrent de conditions de logement souvent difficiles et où l’on trouve un assez grand nombre d’enfants transplantés (d’origine espagnole ou nord-africaine).
Cet atelier, centré sur le but précis de la réadaptation scolaire ou plutôt sur la nécessité de redonner à l’enfant le goût d’apprendre, utilisait des techniques d’expression déjà connues, telles que modelage (utilisation de la terre glaise et de l’eau), peinture, dessin. Ces dernières font intervenir, dans le processus d’expression, une adaptation à la surface plane à deux dimensions, selon des schémas culturellement définis. Le modelage de la terre glaise, même si elle est abondamment octroyée aux enfants, ne leur permet de réaliser, en général, que des objets de petite dimension.

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